Jour de l'opération.
Réveillée vers 7/8 Heures par les infirmières, prise de tension et informations sur le passage au bloc: je passe en troisième position, le premier patient passe dès 6 Heures du mat' (le pauv'). Dès que le deuxième patient sera au bloc, je prendrais ma pré médication pour me rendre zen. Lorsqu'il se situera dans la phase finale de sa chir je serai invitée à monter au bloc. Je me rendors (je suis une marmotte). Réveillée à nouveau vers 9 Heures pour que je prenne ma deuxième douche à la bétadine. Sauf que là je dois enfiler la blouse bleue de chirurgie. Ça, ça veut dire que la chirurgie est pour bientôt (dans les 2 heures environ).
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| La Pin-Up de la chambre 118 HéHé |
Je suis à jeun depuis minuit la veille, j'ai une soif d'enfer, faim pas trop, sûrement à cause de l'excitation. L'infirmière me laisse boire au moins pour la pré médication.
Je suis encore un peu endormie des médicaments d'hier, j'attends sans stress qu'on vienne me chercher. J'écris à tous mes amis pour ne pas trop m'ennuyer, ils me souhaitent tous bon courage. Le brancardier vient me voir à 11H11 précisément pour me monter au bloc. (YES! A moi). Nonchalamment je lui demande si je peux écrire à ma mère, ranger mes affaires et aller au petit coin. Il attend dans le couloir, très poli. J'essayais comme d'hab' de faire un peu d'humour, du genre, je suis une condamnée qui demande ses dernières volontés. "On peut y aller !" Lui dis-je. Je grimpe sur le brancard dans le couloir, il me donne une couverture et HOP ! Dans l'ascenseur. Direction les étages supérieurs. Il me parque comme si j'étais une voiture dans un parking aux cotés d'autres personnes qui dorment à moitié. Il tire le rideau pour m'isoler. J'attends un peu là, allongée, puis j'essaie de parler à la personne en face de moi: c'était une personne âgée Russe qui ne parlait que Russe. Arf. Elle pensait que je venais pour une implantation mammaire, selon les gestes de ses mains allant vers sa poitrine... (S'ils me le font en bonus pour moi c'est bon!).
*L'épreuve du brancard...*
*L'épreuve du brancard...*
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| Le brancard fautif |
Personnellement j'ai eu l'impression d'être restée 1 Heure, je suis restée 2 Heures ! De 11 Heures et quelques à 13h30 passés. (J'ai demandé l'heure aux brancardiers). Là je peux vous dire qu'on ne stresse plus, qu'on a envie de passer direct sur le bloc, pour ne plus ressentir l'ennui et la soif.
J'arrive dans le bloc, une petite pièce toute bleue, lumineuse et pleine de machines. Je change de brancard à nouveau (libératioooon), je pose ma tête sur un support spécial "tête", mon chirurgien que je salue me dit de bien garder les jambes détachées, pour éviter les phlébites etc. On me change de couverture. Le chirurgien me demande de montrer mes dents en avançant ma mâchoire du bas. Ensuite l’anesthésiste m'applique un masque à oxygène, je dois respirer pleinement dedans, (apparemment recevoir de l'oxygène pur est difficile pour certains, moi ça a été). On m'applique le boîtier à mon index pour prendre la fréquence sanguine. Faux départ le chir me demande de resserrer mes dents encore une fois pour voir. Je remets ensuite le masque, l’anesthésiste m'injecte par le cathé un produit, il me dit "ça y est je mets l'produit !". J'inspire et j'expire longuement 4/5 fois et ensuite le trou noir. Je ne me suis absolument pas sentie partir. J'ai dormi direct. Mon dernier souvenir est moi en train de respirer dans le masque et regardant des poussières volées dans la lumière d'une grosse lampe plaquée sur moi. (D'ailleurs je me suis demandée si la présence de poussières était normale). J'avais hâte de m'endormir, ce qui signifiait que je n'allais plus ressentir la soif...
J'ai fait un rêve de quelques minutes où je me voyais sur un brancard comme lorsque j'attendais avant la chirurgie. Je crois que je parlais. Ou du moins j'entendais des voix. J'ai du entendre celles de l'équipe présente dans la salle de Réa. J'ai ouvert les yeux juste après, comme si je venais de faire une grosse grasse matinée. En pleine forme ! J'avais deux rideaux fermés de part et d'autre, j'étais dans une grande pièce pleine d'allers-retours d'infirmières, aide-soignants et brancardiers qui s'envoyaient des vans joyeusement en rigolant, c'est leur journée de travail typique quoi (Ils ont un cadre de travail sympa). Je les regardais évoluer. Parfois je leur faisais des sourires quand je voulais rire à leurs blagues.
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| Ma vue de la salle de réveil (à voir sur le site de la clinique) |
Je crois qu'au moment où je me suis réveillée j'avais une infirmière qui m'a expliqué que "je venais de me réveiller en salle de réveil". J'en déduis cela car je l'ai entendu dire la même chose à d'autres à côté. Quand on se réveille on capte rien en général, même moi qui était bien présente pourtant.
J'avais une sonde dans la narine droite. Ça ne me gênait pas. Je n'essayais pas de parler par peur de démolir le travail de chirurgie. Mais l’anesthésiste est venu et m'a posé la fameuse question "Ça va?". Et là surprise ! Je peux parler ! C'était un "Voui" bizarre. "Tout s'est très bien passé". "Cool" lui dis-je, rassurée. Quand j'ai parlé à deux reprises la sonde s'est remplit de sang. "Beurk" laissais-je échapper à l'infirmière. "Vous avez fait un excellent réveil, je vous garde encore un peu et vous remonterez dans votre chambre". "Déjà?". "J'enlève la sonde, attention ce n'est pas très agréable". "Gloups". En effet, mais ça ne fait pas mal. Un gros filet de morve s'est échappé du bout de la sonde. "Ahh Beurk". On rigole avec l'infirmière qui me sort "ah oui ça c'est de la nouille". Ça doit arriver relativement souvent je pense. Je préfère voir les personnels soignants en train de rire que de pleurer sur mon cas. ;)
Je suis restée encore 20 Minutes environ avec la tension prise automatiquement toutes les 5 Minutes. Ça doit être comme ça qu'ils savent quand on se réveille. Les tricheurs. Un gentil brancardier me redescend dans ma chambre. Ma mère n'est pas encore là (Snif, je suis abandonnée). C'est bête mais on se sent tout triste et abandonné quand on s’attend à voir quelqu'un qui ne vient pas. Je croyais qu'elle allait arriver en avance. Je sais pourtant très bien qu'elle m'aime et qu'elle est juste (et toujours) très en retard. Mais y'a des moments où l'on faiblit. (Parenthèse émotions).
HOP ! Sur mon lit. On me donne de la glace à mettre de chaque côté de ma tête. La douleur n'était pas prenante, ça allait encore, c'était encore très nouveau. Et j'avais encore l’anesthésie en marche, bien qu'en bonne forme. J'ai envoyé un gros message sur le mur facebook de ma mère "Nan mé vous êtes où je suis rentrée de la salle de réveil depuis 10 Minutes déjà!" ^^
Elle et une amie (considérée comme ma sœur adoptive), sont arrivées 10 Minutes après. Je n'étais pas du tout gonflée du visage encore, j'étais presque jolie à regarder. Le chirurgien m'avait appliqué un baume à lèvres (ça faisait effet gloss en plus, la classe). C'était en fait de la vaseline (ahah). J'avais déjà lu sur d'autres blogs qu'il fallait ramener impérativement un baume à lèvres pour la suite de l'opération. J'étais contente de savoir que ma clinique avait déjà pris les devants. Le tube de vaseline m'attendait sur ma table de chevet (mon meilleur ami).
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| Mon meilleur copain post op |
Dans ma chambre venait d'arriver ma nouvelle voisine de lit ! Très gentille ! J'étais vraiment contente d'être tombée sur elle. Elle devait se faire opérer pour une Bi maxillaire avec avancée des deux mâchoires. C'est bien de pouvoir partager avec d'autres personnes quand on vit ce genre d'intervention. On peut parler de son vécu, ce pourquoi on est là, ce qu'on va avoir, les douleurs post op, les gonflements. On se sent moins seuls. J'aurais bien voulu parler aux autres chambres aussi. En général on regarde la TV toute la journée alors autant faire quelque chose d'utile et agréable! Mais évidemment tout le monde ne parle pas avec autant d'aisance après l'opération et veut plutôt dormir.
Voilà pour l'opération, je passe à d'autres posts concernant la suite !
Rose.
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